Sur les rives de Babylone


Le chant de l'exilé - Lire le poème
 

Le magnifique psaume 137 est admirable pour la simplicité des sentiments qu’il révèle. Il est en effet rempli de paroles d’action de grâce. Il respire le bonheur.

 

En 587 avant Jésus-Christ : chute dramatique de Jérusalem, temple détruit, murailles rasées, famille royale décimée, déportation des classes dominantes, et sac de la ville ... Le Psaume 137 évoque la situation des exilés judéens à Babylone

 

Le psaume 137 a été mis en musique à de très nombreuses reprises, par des artistes d'horizons et d'époques variés, souvent en retirant les derniers versets :
Le texte latin a été utilisé par Palestrina, Orlando di Lasso et Nicolas Gombert au XVIe siècle. Quelques décennies plus tard, le compositeur juif italien Salamone Rossi écrit un chant à quatre voix intitulé Al naharot Bavel. Au XIXe siècle, l'opus 52 du compositeur Charles-Valentin Alkan s'intitule Super Flumina Babylonis. Le psaume 137 a donné à Verdi l'inspiration du chœur des esclaves Va, pensiero, dans l'opéra Nabucco. À la fin du XIXe siècle, ce psaume a été mis en musique par le compositeur Guy Ropartz. Au XXe siècle, Harry Patch écrit le morceau By the Rivers of Babylon pour voix et violon adapté, et David Amram le met en musique pour une voix de soprano. Sous le nom de On the Willows, c'est l'un des chants de la comédie musicale Godspell de Stephen Schwartz. Enfin, le psaume 137 constitue l'ouverture de l'oratorio Belshazzar's Feast, de William Walton.
La musique contemporaine se l'est aussi approprié : The Melodians, un groupe jamaïcain, écrit la chanson Rivers of Babylon, qui sera reprise avec succès par Boney M. dans les années 70. On trouve une autre reprise dans l'album du groupe de rock/reggae Sublime intitulé 40 oz. to Freedom. Le chanteur de reggae juif Matisyahu reprend les versets 5 et 6 pour le chœur dans le single Jerusalem. La chanson City of Sorrows de Fernando Ortega est fondée sur ce psaume.